Monique Gagnon, porte-parole de Voix citoyenne, et Simon Bégin, président de l'Institut Jean-Garon

Terres des Sœurs de la Charité – sauvées pour le moment

Une étape importante vient d’être franchie dans le dossier de la défense des Terres des Sœurs de la Charité de Québec.  Le Schéma d’aménagement et de développement de l’agglomération de Québec, qui demande le dézonnage de quelques 600 hectares de terres agricoles dont les 200 hectares des Terres des Sœurs de la Charité a été refusé par le gouvernement du Québec parce que non conforme avec les orientations gouvernementales en matière d’aménagement du territoire.

Simon Bégin s’entretient à ce sujet avec Mme Monique Gagnon, porte-parole de Voix citoyenne, un organisme qui a mené la bataille à ce sujet depuis plusieurs années.

8 commentaires

  1. Ce sont les dernières terres agricoles en ville. Il en aura plus si ont construit sur ces terres. Elles sont près du centre ville et ces une opportunité à ne pas manquer si on veut faire du développement « durable ». Malheureusement l’Abeaume tente d’endormir la population avec les jardins communautaires. « La ville fait du développement durable vous voyez ». La population et les médias ne sont conscients de la valeur de ces terres. Mes les promoteurs eux oui quand ils auront plusieurs millions de profits.

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  2. Changer la vocation actuelle des terres agricoles situées en milieu urbain, et en particulier les terres des Sœurs de la Charité est, à mon avis, une idée rétrograde, à courte vue, de développement urbain et en voici les raisons.

    – Création d’un nouvel ilot de chaleur. Il suffit de marcher près de ces terres le soir, l’été, pour sentir la fraicheur qui ressort de cet endroit. Magique.

    – Accroissement de la circulation sur l’autoroute de la Capitale. Le matin, et même le soir, la circulation en direction ouest est déjà problématique. Ajouter 20 000 personnes à cette hauteur de la ville ne fera qu’accroître ces embouteillages déjà très importants. Le nouveau gouvernement veut son 3ième lien à l’est. N’ajoutons pas, nous-même, de circulation avec la création de ce nouveau développement sur ces terres.

    – Vieillissement de la population. Le Maire Labeaume parle d’un ajout de population à Québec d’ici 20 ans qui voudront vivre dans des maisons unifamiliales. Nous devons, en 2018, apprendre de nos erreurs du passé et voir plus loin que 20 ans en avant. Le vieillissement de la population rendra disponible un nombre très très élevés de bungalows à Québec. Selon Statistique Canada, ‘’la proportion de personnes âgées de 65 ans et plus pourrait atteindre (en 2038, au Québec) entre 24,3 % (scénario H) et 26,1 % (scénario L), en hausse par rapport à 16,6 % en 2013’’. Que ferons-nous de tous nos vieux bungalows, et de ces nouveaux, après 2038? Il sera trop tard pour revenir en arrière.

    – Est-ce qu’il manque de maisons à vendre à Québec? Non, quelqu’un qui veut s’établir à Québec a des centaines de maisons comme possibilité. Le prix de l’immobilier est encore fort raisonnable à Québec, preuve que l’offre est encore très généreuse.

    – Possibilité de démolir de vieux bungalows. Le Maire mentionne que les jeunes familles veulent des maisons neuves. Ça reste à prouver : le mot ‘’veulent’ ne doit certainement pas signifier 100%, on s’entend. La tendance est aussi, de toutes façons, à la démolition de vieilles maisons pour rebâtir du neuf. Conclusion : pour ceux qui veulent du neuf, les possibilités existent sur les terrains actuellement occupés par de vieux bungalows. Ça se fait déjà couramment à Québec, sur l’avenue Bourg-Royal entre autres.

    – Impossibilité de revenir en arrière. Une fois ces terres détruites, il nous sera impossible de revenir en arrière, dans 40, 50 ans, et de refaire de l’agriculture dessus. Ayons une vue réellement à long terme.

    – Embellissement du projet : le Maire demande au promoteur d’embellir le projet, de faire quelque chose d’unique, afin de faire changer d’avis les dissidents. Peu importe la beauté du projet, le résultat sera absolument identique et aussi dramatique: la vocation agricole de ces terres sera perdu à jamais.

    – Car ces terres nous nourrissent. Détruire, petit à petit, mais toujours à grande échelle, notre garde-manger… Que dire de plus?

    Conclusion : c’est triste de voir que nous en sommes encore à devoir se battre, à écrire ce genre de courriel en 2018, pour contrer l’appétit de grandeur et de développement de nos décideurs, pour démontrer l’importance de préserver nos dernières terres agricoles. Vraiment triste.

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